samedi 5 décembre 2009

Tel Aviv, Jérusalem, Bethléem

Pour le grand Aid, on s'envole pour Israël (en fait on prend le bus, on s'envole pas du tout). Donc après un trajet assez épique: 14h de bus, 5 heures pour passer la frontières entre Taba et Eilat, nous voilà à Tel Aviv, fin prêts pour commencer notre petit périple.

Tel Aviv, en soi, n'est pas une très belle ville (seul le vieux port de Jaffa est ancien et mignon), mais ça vaut quand même le coup d'y passer pour se rendre compte à quel point c'est cosmopolite et loin des réalités voisines: ici, fi de la politique et de la religion, playa et fiesta sont bien plus importants. L'après-midi on a été invité à boire le thé par des papis Marocains lancés dans un karaoké enflammé qu'ils ponctuaient de "Vive la France", un grand moment.


Des jus de fruit super bons

Rue de Jaffa

Au marché

La playa

Les papis marocains, avant le karaoké

Pendant le karaoké

Nous et Tel Aviv



Le vendredi soir, départ pour Jérusalem. On arrive donc en plein shabbat + Aid et on débarque dans une ville fantôme: pas un chat (ah si en fait, un chat qui course un rat dans une ruelle sombre, miam), c'est assez surréaliste. Le lendemain est aussi assez calme, ce qui nous permet d'apprécier la ville, magnifique, les lieux saints, sans trop de monde, le tout guider par un Allemand en stage là-bas qu'on a rencontré la veille, donc alles perfeckt.

Jérusalem, c'est vraiment très beau, on valse entre réminiscences de cours de cathé et Journal de 20h. C'est trois religions à la fois et l'on se retrouve à entendre l'appel à la prière du muezzin du haut du Mont des Oliviers.
On y rencontre des voyageurs atypiques, backpacker en Irak, tour du monde à vélo, un médecin qui soigne le syndrome de Jérusalem (les gens qui se prennent soudainement pour le Messie)...
Malheureusement, comme c'était l'Aid, le fameux Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa n'étaient ouverts qu'aux musulmans, donc on n'a pas pu y entrer.

Dimanche, montée sur le mont des Oliviers et l'après-midi à Bethléem, donc passage dans les territoires palestiniens.
Passage du mur.
Bethléem c'est tout petit mais mignon. On peut y voir l'Eglise de la Nativité en particulier. Dans une mosquée, un imam nous a proposé de nous lire/chanter une sourate du Coran. On n'a pas compris grand chose mais l'imam était gentil.

Lundi, retour, plus facile que l'aller, on a été deux fois plus vite (12h à la place de 24...!).

Il y aurait encore beaucoup à raconter, mais trêve de parlotte et place à quelques photos.


Vue sur le Dôme du Rocher

Dans la rue

"Tags" sur les murs: en fait ce sont des prières écrites par les pèlerins sur leur chemin pour La Mecque

Mosquée et synagogue

Une rue du souk (samedi de l'Aid, donc vraiment peu de monde)

Guitarre et arme (dans le pot de fleurs) sur un balcon...

Devant l'Église du Saint Sépulcre

Procession de pèlerins sur la Via Dolorosa

En haut du Mont des Oliviers

Dans le quartier arabe de la vieille ville

Vue d'un toit

Plein de jeunes qui font leur service militaire (qui peut durer jusqu'à 3 ou 4 ans...)

Le cimetière juif à Jérusalem



Le mur



L'Église de la Nativité à Bethléem

Bethléem


vendredi 4 décembre 2009

Fayoum - Wadi El Hetan: des baleines dans le désert...

A un peu plus d'une centaine de km au sud du Caire, le lac du Fayoum et un peu plus loin Wadi El Hetan: une vallée désertique (western desert) où, il y a quelques 40 millions d'années se prélassaient des baleines...
Une bonne balade, honnêtement j'ai plus été impressionnée par les paysages du désert que les squelettes de baleine, même si c'est quand même fou de se dire que fut un temps il y avait une mer à la place du désert et de croiser des fossiles de coraux et de coquillages sur son chemin!

Pêcheurs au Fayoum


Le désert

Squelette de baleine!



PS: Israël coming soon...

samedi 21 novembre 2009

Match kora

Je ne pouvais pas finir la semaine sans un bref mot sur les désormais fameux matchs de qualification de la Coupe du Monde, Egypte-Algérie.

Le foot ici, qu'on aime ou qu'on aime pas, on ne peut pas y couper. Surtout quand il s'agit des qualifications pour la coupe du monde, surtout quand un match se joue au Caire, surtout quand c'est contre l'Algérie. Donc depuis deux semaines tout le monde n'a que ça à la bouche.

La petite phrase de la semaine, d'un collègue égyptien à un autre collègue égyptien: "You're not playing football, are you sure you are Egyptian???"

Ca a commencé par des drapeaux égyptiens que tous les taxis brandissaient deux jours avant le premier match qui se jouait au Caire, la ruée vers les tickets pour voir le match au stade (disponibles essentiellement au marché noir), l'accueil des joueurs algériens dont vous avez dû entendre parler, les scènes de liesse après la victoire 2-0 du premier match.
Les Egyptiens étaient comme des fous, concert de klaxons, hausse significative du cours du drapeau. Premier but à la première minute. J'étais dans un taxi pour retrouver des amis dans un café et regarder le match. Le chauffeur de taxi n'en croyait pas ses oreilles et a passé le trajet à répéter incrédule "hadaf, hadaf" (but, but), en la topant à tous les gens qu'il croisait. Puis le deuxième but (indispensable, sinon les Egyptiens étaient disqualifiés d'office) à la dernière minute et l'explosion de joie.

Dimanche matin au bureau, les Egyptiens n'avaient plus de voix: Masr! Masr! Masr! (Egypte! Egypte! Egypte!)

Quelques jours sur un petit nuage, ils se voyaient déjà en coupe du monde, mais il y avait le match retour, contre les Algériens toujours, au Soudan cette fois. Et rebelote, on ressort les drapeaux, on klaxonne encore plus que d'habitude et mercredi soir, tout le monde derrière un poste de télé pour regarder, personne n'en doute, la victoire des Pharaons sur les Fennecs.
Sauf que voilà, résultat: Algérie 1, Egypte 0; et les Algériens repartent avec leur ticket pour l'Afrique du Sud. Les Egyptiens perplexes. Et surtout énervés voir haineux pour certains contre les Algériens (la solidarité arabe...). A tel point qu'ils s'étaient donné RDV vers l'ambassade algérienne le lendemain soir, avec en tête des desseins probablement peu fraternels. Dans la nuit de jeudi vendredi, encore des drapeaux sortis, et des klaxons (je vous rassure, chez moi j'entends pas grand chose donc je peux dormir).
En prenant un taxi pour rentrer d'une soirée, question du chauffeur: "Enti, Masr walla Geza'ira?" (Tu es pour l'Egypte ou l'Algérie?), et là surtout ne pas hésiter et répondre avec conviction: "Yalla Masr" (Allez l'Egypte).

Hier après-midi à Zamalek (l'île au milieu du Nil où il y a beaucoup d'ambassades, dont celle d'Algérie), il y avait énormément de policiers. J'y suis arrivée après la "bataille" mais c'était encore impressionnant. Même si les policiers m'avaient l'air, pour certains, plus occupés à dire aux filles qui passaient "Hello how are you? Welcome Egypt"...

Bref, voilà comment un match de foot se transforme en incident diplomatique.

Heureusement, pendant ce temps, la France se qualifie avec les honneurs, let's clap our hands.

Wadi El Natrun

Samedi dernier, direction Wadi El Natrun, une vallée au nord ouest du Caire où sont nichés trois très vieux monastères coptes qui datent à peu près du VIème siècle, si j'ai bien retenu ce que le vieux moine nous a expliqué.

Le moine :-)

C'est une endroit très beau et très calme. Lors de l'invasion des tribus arabes au IXème siècle, les coptes ont dû ruser pour se protéger et ils ont construits des fortifications autour des monastères.



Des peintures remarquablement conservées



Pour se rendre là-bas, on a trouvé un super plan, c'est une agence de voyage qui teste des circuits pour les futurs touristes et prépare sa bibliothèque de photos. Pour cela, elle organise pour les gens qui habitent au Caire des mini tours subventionnés donc bon marché. Il suffit de prévenir que l'on va venir et hop c'est dans la poche s'il reste de la place. On est une petite quinzaine en général donc c'est pas du tourisme de masse et c'est super pratique parce qu'autrement sans voiture et sans connaître, ce sont des endroits assez peu accessibles... D'ailleurs ce week-end on a remis ça en partant au sud du Caire, à Fayoum. Cf. un prochain article.

samedi 14 novembre 2009

Balades cairotes en vrac

Aujourd'hui c'est THE match: Egypte - Algérie pour les qualifications de la Coupe du Monde. Depuis deux jours les taxis brandissent tous des drapeaux égyptiens, on se bat pour obtenir des tickets (marché noir quasi exclusivement évidemment). C'est du jamais vu, même pour les Egyptiens. Apparemment même la finale de la Coupe d'Afrique il y a deux ou trois ans n'avait pas suscité une telle effervescence.


C'est aussi l'actualisation du blog et j'en profite pour poster quelques clichés de balades cairotes.

Malheureusement les Egyptiens n’aiment pas du tout qu’on prenne des scènes de rue en photo, c’est bien dommage. Donc il faudra vous imaginer des charrettes tirées par des ânes ou des chevaux en plein milieu de la route (quand on sait comment les Égyptiens conduisent, ça rajoute encore du piment au trafic…) et les multiples cafés, où l’on (j’entends les hommes bien sûr) fume la chicha en buvant du thé et parfois en jouant aux dominos, assis sur des chaises en bois, qui sont identiques partout dans Le Caire.

On ne voit pas grand chose, c'est pris du haut du minaret de la mosquée Ibn Tulun, mais voilà les fameuses chaises et les fameux fumeurs de chichas.

J’essaierai quand même de prendre quelques clichés plus visibles discrètement.


LE CAIRE COPTE

C'est le plus vieux quartier du Caire, ceint par un mur, qui enferme de nombreuses églises. Un quartier tout petit, avec de toutes petites rues donc PAS de voitures!

Une porte du Caire copte

Le Caire copte

Le jardin du monastère Saint George

Intérieur d'église

Porte dans le vieux Caire copte

Rue du Caire copte





LE PALAIS DU PRINCE TAZ

Un palais de l'époque Mamelouk (14ème siècle), que le prince Taz avait construit pour son mariage.

Plafond dans les salles de bain, avec du verre coloré


LE PARC AL AZHAR


Un oasis de verdure et de calme à l'est du Caire. Un superbe parc, financé par l'Aga Khan. Avec une belle vue sur Le Caire.